Seule la douceur peut atteindre les parties blessées de notre être, les inviter à se révéler. Ces parts qui nous semblent sombres, douloureuses voire malfaisantes.
Elles ne sont que les plus vulnérables et enfantines, qui, quand elles sont écoutées dans leur détresse, dévoilent leurs qualités lumineuses, leur intensité vitale.
Elles ne se laissent approcher que dans un sentiment de confiance, la certitude d’être enfin reconnues pour ce qu’elles sont : les parts les plus sacrées et les plus vivantes de nous-mêmes que nous avons soigneusement mises à l’abri, protégées de toute nouvelle agression.
Ce que je nomme douceur n’est ni superficialité, ni mièvrerie, c’est une force. La puissance de la douceur est active en son accueil.
Elle ne veut rien, elle permet. Elle est écoute et toucher subtil. Elle est abandon et veillance.
Cette douceur, je la retrouve dans la transparence absolue des regards d’enfants, dans la présence ô combien intense du sommeil d’un tout-petit, dans les élans spontanés de nos cœurs.
Dans son orbe, les résistances peuvent se relâcher, se dissoudre. Les sons, couleurs et parfums de l’être diffusent. Les émotions perçues pour ce qu’elles sont : un mouvement de la vie magnifique dans sa diversité.
La douceur est à l’œuvre dans l’accompagnement que nous proposons au travers de nos différentes approches, et nous amène à contempler qu’au cœur de notre cœur est la vie, une et renouvelée. Comme une célébration de l’«un » en multiples paillettes, la vie qui éclot à elle-même, flux et reflux dans une éternelle et douce atemporalité.
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