L’astrologie, une science et un art
En un temps où les Dieux ne s’étaient pas encore retirés de la Terre, astrologie et astronomie étaient les deux faces de la même science. On observait le ciel, on calculait les lois qui régissaient les relations entre les astres et la terre et on interprétait ce qui se manifestait ainsi. Le modèle du zodiaque en tant qu’organisme de temps (cycle évolutif de 12 phases précisément orchestrées) a imprégné tous les secteurs de la pensée antique et a perduré tout au long du Moyen-Age – on en retrouve le témoignage aux tympans des cathédrales et des basiliques, notamment à Vézelay, où figurent les signes du zodiaque en lien avec les saisons et les travaux de l’année.
Etudier l’astrologie, ce n’est pas établir des horoscopes pour les journaux féminins, mais c’est avant tout renouer avec une pensée ancestrale, une vision du monde qui ouvre un accès à la compréhension des cycles de la nature, de la culture des siècles passés : la connaissance des éléments et des tempéraments qui en découlent vit encore en Molière quand il fait d’Alceste un « atrabilaire » ou mélancolique amoureux d’une « sanguine » inconstante. Elle imprègne les conceptions traditionnelles de la médecine, de l’hygiène de vie, de la psychologie. On en trouve même aujourd’hui un lointain écho dans la pratique des profils comportementaux en entreprise.
C’est encore, depuis sa refondation par Dane Rudhyar, une astrologie « humaniste » dans la mouvance de la psychologie des profondeurs, et un fabuleux outil de connaissance de soi et de sa relation au monde, aux autres.
A la fois science donc, qui met en lumière les « archétypes », les gestes premiers de la nature « naturante » - celle qui agit derrière le monde créé – et art de l’interprétation de ces archétypes dans une situation donnée. Observation fine, connaissances précises, et capacité à imaginer la métamorphose d’un archétype sont les compétences nécessaires à un bon astrologue, en plus de son appétence au dialogue et à l’écoute.
Thème et variations
De même que l’archétype de la « rosacée » est à l’origine de la diversité des fleurs de cette famille qui s’offrent à nous, l’archétype d’un facteur astrologique, signe ou planète, se déclinera de multiples manières en nous et autour de nous. Ainsi, en chacun d’entre nous se manifestent, de façon singulière, les 4 éléments Feu, Air, Eau, Terre dans une configuration spécifique. Notre constitution ainsi que notre psyché seraient l’émanation de cette « quadruple racine de toutes choses », selon l’expression antique.
L’élément est un principe premier, une force agissant selon sa dynamique propre : la force explosive du Feu, la mobilité de l’Air, le calme de l’Eau ou la résistance de la Terre.
Observer les éléments dans la nature, en apprendre les fonctions au sein de notre psychisme, comprendre comment ils contribuent à notre santé, à notre épanouissement, à notre équilibre intérieur nous aident à orienter ces dynamiques élémentaires dans le sens de notre projet de vie.
Ce stage sera donc une invitation à saisir l’archétype de chaque élément et d’en observer les manifestations variées, les qualités spécifiques. Il sera l’occasion de poser un autre regard sur nous-même, sur le monde, sans jugement, d’explorer les "couches géologiques" de notre vie psychique.
Ainsi, nous apprendrons à observer chaque élément, à s’y relier, à voir comment il impacte les différents domaines de nos vies : notre façon d’agir, nos relations, nos émotions, notre présence à nous-même…
En fin de stage, nous pourrons découvrir les éléments prédominants dans les thèmes des participants, selon les signes du zodiaque en valeur dans leur carte du ciel. Ces 2 journées seront riches d’enseignements pratiques en elles-mêmes, mais elles constituent également une précieuse introduction à une formation complète en astrologie.
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